Argumentaire

Besoins de régulation du monde du sport en comparaison aux actions du CIO en matière de gouvernance ?

En effet, sous l’impulsion de son ancien président Juan Antonio Samaranch, suite au rapport CIO 2000 et continué aujourd’hui par son successeur, le Dr Jacques Rogge, les grandes associations internationales sportives ont suivi certaines recommandations. Mais cela reste marginal.

Preuve en est le Congrès du CIO de Copenhague du 5 octobre 2009 où seules deux recommandations concernant la bonne gouvernance du monde du sport ont été produites. Il s’agit des recommandations 41 et 42. Ces dernières disent : « La légitimité et l’autonomie du Mouvement olympique dépendent du respect des normes les plus élevées en matière de comportement éthique et de bonne gouvernance. Tous les membres du Mouvement olympique devraient adopter, comme norme minimum, les Principes universels de base de bonne gouvernance du Mouvement olympique, proposés par le CIO. Tous les membres du Mouvement olympique doivent faire preuve en tout temps d’intégrité, de responsabilités et de transparence ainsi que de solides compétences de gestion, et s’assurer qu’en toutes circonstances, leur statut juridique est pleinement compatible avec leurs activités et responsabilités et en tous points conformes à la législation du pays en question (lois applicables) » pour la 41 et « Tous les membres du Mouvement olympique devraient : tenir des comptes annuels respectant les normes comptables reconnues ; s’assurer que ces derniers sont révisés ou contrôlés de manière indépendante ; adopter des règles, normes et pratiques en vertu desquelles ceux qui ne respectent pas les principes de bonne gouvernance pourraient perdre leur soutien financier ou être sanctionnés ; adopter et mettre en place un code d’éthique fondé sur les principes et règles du Code d’éthique du CIO ; et toujours s’efforcer de protéger et promouvoir les intérêts des athlètes qu’ils représentent. » pour la 42.

Malheureusement, le texte de ces recommandations reste toujours au conditionnel et ne représente qu’un encouragement à suivre la démarche, comme aussi « les règles de bonne conduite pour les FI » dans le Code éthique (2009) du CIO. Plusieurs chercheurs ont fait des propositions au CIO, comme Chappelet en 1991 et 2006, Arcioni en 2007 et 2009 afin d’améliorer les structures de contrôle de gouvernance. Une proposition de création des « Conventions de Lausanne » par le prof. Chappelet a été émise lors de sa conférence devant le Panathlon Club Lausanne en 2010.